Après des études secondaires, Claude Breton intègre en 1949, l’atelier Fernand Léger fréquenté également par Serge Gainsbourg, puis l’école Estienne à l’atelier de lithographie et de reliure. Initié à la gravure par son oncle Marcel Roche, peintre graveur, il poursuit la gravure à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts chez Cami, Adam et Bersier.
De 1961 à 1963, il obtient une bourse d’études du gouvernement hollandais pour poursuivre l’étude de la gravure à la Rijks Académie d’Amsterdam à l’atelier du Professeur Brinks. Ce pays, par sa lumière, ses paysages, ses grands maîtres des XVIè et XVIIè siècles est une révélation ; il y remplira une multitude de carnets de croquis ainsi qu’à l’occasion de nombreux autres voyages en Grèce, Yougoslavie, Turquie, Syrie qui seront source d’inspiration pour une grande partie de son œuvre peint et gravé.
Il pratique toutes les techniques de la gravure, pointe sèche, aquatinte, burin, eaux-fortes… et se plaît à fusionner certaines entre elles, créant ainsi de nouvelles textures plus denses. Ses gravures en trichromie et quadrichromie révèlent également la parfaite maîtrise de son art. Parallèlement, il participe à de nombreux salons dont il devient sociétaire, Salon d’automne – Salon des Indépendants – Salon de la Jeune Peinture – Le Trait – Pointe et Burin dont il sera le Président de 1971 à 1978.
En 1976 et jusqu’en 1998, il est professeur de gravure aux Ateliers Beaux-Arts de la Ville de Paris, 80 Boulevard du Montparnasse. De très nombreuses expositions personnelles et de groupe jalonnent sa carrière. Cet artiste complet – graveur, lithographe, dessinateur, peintre- laisse une œuvre considérable.
« (…) Avec Claude Breton, tout est subtil, nuancé, mesuré…(…) Claude Breton est un artiste complet, d’une grande sensibilité au service d’une parfaite maîtrise de son art. »
« Claude Breton me semble avoir le rare mérite de produire des gravures en couleurs sans jamais perdre de vue que gravure est avant tout écriture (…), retrouver l’essence d’une impression, le fugitif cristallisé par la rêverie, celle qui s’exprime sensuellement dévoilant les arcanes de la sensibilité. »
« En ouverture d’un article de Pierre Séjournant paru dans les nouvelles de l’Estampe n°176 (mai-juin 2001), Claude Breton avait lui-même défini sa conception de la gravure et de l’art dans ces termes : « C’est une discipline que j’ai ressentie comme une écriture plus définitive que le dessin, une sorte d’engagement irréversible envers une expression graphique si chaleureuse au niveau des noirs. Etre un témoin humaniste de notre environnement et dégager les priorités plastiques dans un univers où la lumière est le seul sujet et règne en Maître. Je me suis attaché à rendre simple ce qui paraît compliqué, (…) découvrir le côté géométrique et abstrait dans le monde figuratif de la nature, (…) porter sur les choses un regard analytique dont la synthèse devient une œuvre plastique. L’artiste se doit d’être transformateur d’émotion. »