Il prend le pinceau pour la première fois à 13 ans.
Après l’obtention de son baccalauréat Marcel Roche encouragé par sa mère, entre à l’école des Beaux-Arts dans l’atelier Cormon. Les premières réalisations de Raoul Dufy et d’Othon Friesz sont pour lui une révélation, ainsi que la période bleue de Picasso. Ensuite, il travaille plus librement à l’Académie Julian (atelier Dechenaud) durant deux ans ; il trouvera véritablement son inspiration dans l’étude des maîtres au Louvre: Fouquet, Chardin, Courbet, Cézanne.
Mobilisé de 1914 à 1918, décoré de la Croix de Guerre, il dessine durant toute cette période ses camarades de chambrée. Dès son retour de la guerre il consacre sa vie à la peinture et à la gravure. Avec la même passion qu’il avait manifestée pour la peinture un quart de siècle plus tôt, les techniques de la taille douce et de l’impression n’ont plus de secret pour lui.
Il ira beaucoup plus loin que la gravure traditionnelle. Rénovant la technique de la gravure en trichromie, il en fera un art d’expression sensible et puissante. Sa gravure est forte, ses noirs profonds. Tirant lui-même ses épreuves, recherchant avec amour les papiers les plus beaux et les plus rares, il laisse un héritage merveilleux. Son œuvre gravé compte plus de 500 estampes dont des trichromies taille-douce et de nombreuses illustrations. La poésie qui se dégage de ses vues de la campagne, de ses paysages de neige ou de ses natures mortes gravées à l’eau forte et à la pointe sèche, sa parfaite maîtrise technique, sa finesse de perception, sa profondeur de jugement font de lui un artiste important de la gravure française du XXè siècle.
Du début de sa carrière artistique et jusqu’à la fin, sa vie est ponctuée de très nombreuses expositions personnelles et de groupe dont voici les principales..
« A l’approche de la soixantaine, Marcel Roche eut la révélation du noir et du blanc et en quelques années d’acharné labeur, est devenu l’un des graveurs les plus souples et les meilleurs de l’école française contemporaine »
« (…) parmi les artistes qui jouèrent un rôle dans le mouvement révolutionnaire mené par Daragnès, après la guerre de 1914-1918, Marcel Roche tente et réussit des gravures en couleur de grande qualité ».
« La prodigieuse science technique des tailles-douces en couleurs de Marcel Roche »
« Marcel Roche, un maître du réalisme contemporain »
« (…) exposition remarquable de l’un de nos meilleurs graveurs contemporains, animé d’un esprit de recherche sans cesse renouvelé »
« (…) il y a chez Marcel Roche une finesse de perception, une profondeur de jugement. Ses gravures « à l’outil » qu’il incisait de ses mains ont exprimé son amour de la nature dans sa vérité,… on devinait une conception du monde dont la richesse matérielle exaltait la poésie »
« (…) technicien hors du commun, nanti d’une main aussi fine que l’œil, Marcel Roche sut atteindre le sacré à travers les objets les plus usuels, il sut aussi remettre à l’honneur la technique de la gravure en trichromie… »